D'autres sorciers enfin sont chargés d'exercer, au nom de la Haute Hiérarchie, un pouvoir prébendier sur les grand-duchés (actuellement démembrés) ou duchés de la sorcellerie, ce sont les sorciers proconsulaires.
- Tu m'aimes ?
- Tu m'emmerdes !
- Toujours demandeuse d'un exemple, petite chérie ?
- Tu m'emmerdes !
- Toujours demandeuse d'un exemple, petite chérie ?
-
Evidemment, Douchka ! Comme illustration...
- Parmi
les personnages de mon roman, je citerai donc (simple échantillon
"qu'on met en vitrine pour donner une idée de l'ensemble") Ya
André, alias Haut-Sommet, le sorcier proconsulaire "élu" qui a été
installé par la Haute Hiérarchie et les "services" à la tête de la
ville-duché d'Expo (alias Mboki)... Ya André, celui qui fait obstinément fi de la liberté de manifestation inscrite dans la Constitution et qui est toujours prêt à
prendre en charge les funérailles des manifestants, victimes de l’Etat sorcier... mais sans,
pour autant, s'engager à restituer à leurs familles les corps des suppliciés !
Les entités territoriales non-démembrées ont conservé leurs titulaires antérieurs « élus »: les « gouverneurs » placés à la tête de la ville-duché d'Expo, de l'ex-Bas-Tonne, du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
De nouveaux
duchés ont été créés, résultant du démembrement des derniers grands-duchés
subsistants (Equateur, Katanga et De nouveaux
duchés ont été créés, résultant du démembrement des derniers grands-duchés
subsistants (Equateur, Katanga et Haut-Luabongo) de même que de certains duchés
qui étaient nés d'un démembrement antérieur (Kasaï oriental et occidental,
Bandundu, ex-Bas-Tonne).
Ces nouveaux duchés ont été attribués, en prébende, successivement, à des « commissaires spéciaux » (2015) et à des gouverneurs « élus » (2016).
Cette « réforme territoriale » était certes inscrite dans la Constitution de 2006 mais n'avait jamais été appliquée jusqu'à ce jour.
Sa mise en oeuvre à fin du deuxième mandat du Haut Hiérarque en poste devait permettre, non seulement, d'ouvrir plus largement encore l'accès à la mangeoire de la chose publique à une petite bourgeoisie locale… sous prétexte de rapprocher les centres de décision de la population administrée, le gouvernant du gouverné (ce qui revient également, dans certain cas, à "rapprocher" le pillard du pillé, le prédateur de la proie)... mais aussi de faciliter les opérations de "glissement constitutionnel" mises en oeuvres par la Haute Hiérarchie (sa "famille", ses "services" et ses "assistants techniques") et, tout en même temps, d'écarter du pouvoir (et de leurs sources de revenus) certains sorciers proconsulaires « élus » devenus trop populaires ou trop gourmands au sein de leurs grands-duchés respectifs.
Ces nouveaux duchés ont été attribués, en prébende, successivement, à des « commissaires spéciaux » (2015) et à des gouverneurs « élus » (2016).
Cette « réforme territoriale » était certes inscrite dans la Constitution de 2006 mais n'avait jamais été appliquée jusqu'à ce jour.
Sa mise en oeuvre à fin du deuxième mandat du Haut Hiérarque en poste devait permettre, non seulement, d'ouvrir plus largement encore l'accès à la mangeoire de la chose publique à une petite bourgeoisie locale… sous prétexte de rapprocher les centres de décision de la population administrée, le gouvernant du gouverné (ce qui revient également, dans certain cas, à "rapprocher" le pillard du pillé, le prédateur de la proie)... mais aussi de faciliter les opérations de "glissement constitutionnel" mises en oeuvres par la Haute Hiérarchie (sa "famille", ses "services" et ses "assistants techniques") et, tout en même temps, d'écarter du pouvoir (et de leurs sources de revenus) certains sorciers proconsulaires « élus » devenus trop populaires ou trop gourmands au sein de leurs grands-duchés respectifs.
A la fin du mois d’octobre 2015, des sorciers proconsulaires intérimaires, les « commissaires spéciaux » et leurs adjoints, ont été placés à la tête des nouveaux duchés.
Ces "commissaires spéciaux" exerçaient directement le pouvoir et avaient reçu pour principale mission (en prévision de toutes les élections à venir : tant au niveau provincial et local qu’au niveau national) de museler les partis politiques, de faire taire les citoyens conscients et responsables qui prônent l'alternance démocratique et s'opposent au maintien au pouvoir de la Haute Hiérarchie en place et d'organiser une purge dans l’administration des provinces, des entités territoriales subordonnées et des circonscriptions autonomes
Succédant
aux « commissaires spéciaux », de nouveaux gouverneurs ont ensuite
été « élus »* en mars 2016 (par des croupions d'assemblées hors
mandat, aux ordres et dont les membres ont souvent été corrompus... ou
menacés parles « services ») avec toujours le même objectif:
faciliter l’organisation dans les provinces de futures élections
présidentielles et législatives bidouillées par les « services »... Ou
d'un referendum ?
Quant aux entités territoriales subordonnées, fiefs féodaux (anciens « territoires ») et circonscriptions autonomes (villes franches, bourgs autonomes et secteurs), elles sont gérées par des sorciers d'un rang subalterne, des sorciers dits territoriaux « désignés », pour les uns et « élus » (maires, bourgmestres ou des chefs de secteurs) pour les autres.
Les sorciers dits territoriaux ont particulièrement pour mission d'assurer la sécurité des biens des possédants qui y installé leurs affaires ou foyers, de fournir la main d'oeuvre nécessaire aux activités des planteurs et des entreprises, d'encadrer les paysans dépossédés de leurs terres ancestrales et de leurs cultures traditionnelles et de les « motiver » à accroître leur production au bénéfice de la population des agglomérations urbaines ou de l'exportation... Et de faire en sorte que la population vote dans le sens voulu par la Haute Hiérarchie !
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* La démocratie sorcière et ses « nouveaux acquéreurs »
Contrairement
à un système dit démocratique ordinaire (où le pouvoir est censé émaner du peuple auquel
il appartient... et « monter » de la base vers le sommet), le
système sorcier, (y compris dans sa forme dite « avancée » : la
démocratie « à la mode de chez nous »), procède en sens
inverse: du haut vers le bas.
Dans ce modèle de « démocratie », en effet, le pouvoir s'accapare jalousement et se conserve férocement (au sommet) et s'octroie, se distribue ou se revend (vers le bas).
C'est ainsi
que, dans les fiefs ou entités territoriales subordonnées, le pouvoir est
attribué ou « distribué » par la Haute Hiérarchie aux « plus
offrants » ... moyennent affidage, soumission, allégeance ou inféodation.
C'est ce
qu'on appelle la démocratie sorcière, une pseudo-démocratie, héritière
tout à la fois de l'absolutisme colonial et de la dictature
mobutienne, qui se prétend "nationaliste"... pour ne devoir
rendre de comptes à personne... et surtout pas au peuple dont elle s'est
approprié la souveraineté.
Assisterait-on donc actuellement, sous le fallacieux prétexte de démocratisation, à une (vaste, politicienne et lucrative) opération de « zaïrianisation » de la chose publique ?
Une
zairianisation d'un nouveau genre... consistant à abandonner la gestion voire la « propriété », non plus
d'entreprises coloniales comme à l'époque de Mobutu, mais des entités territoriales elles-mêmes (héritées, certes, d'une
administration d'occupation de funeste mémoire) à quelques acquéreurs locaux « élus », particulièrement
rapaces, mieux offrants, prêts à toutes les compromissions et disposés à
faire allégeance à la « majorité » et à faciliter l’organisation
dans les nouvelles provinces de consultations électorales (élections
présidentielles et législatives) de complaisance ?
Ndlr : Vous êtes
perdu(e)s ?
Et vous
vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une
table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des
différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et
crapuleux » ?
Problème
ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/
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