mercredi 30 mars 2016

SCC10/13 - LE SYSTEME DE MARCHE, SES RAVAGES ET SES RELATIONS AVEC LE SYSTEME SORCIER EN DIFFERENTS LIEUX ET A DIFFERENTES EPOQUES


Il est déjà temps de faire le point, de donner du sens à ce roman-tonneau du villageois, de le mettre en sauce et d'y adjoindre quelques notes soki « idojoliks », soki « idjologiques» et de proclamer haut et fort que, si on veut seulement survivre... on n'a vraiment pas le choix, il faut lutter sur tous les fronts : aussi bien contre le système du Marché qui détruit tout sur son passage que contre le système sorcier qui ne fonctionne pas au mieux des intérêts de tous,c'est le moins qu'on puisse dire...

Les ravages du système du marché

Le système de Marché, en effet, éradique les savoirs anciens, impose les OGM et les engrais chimiques, moque et ridiculise les technologies traditionnelles (ou s'en empare... Commerce équitable disent-ils !, et les exploite et les détourne à son profit), conquiert, soumet, étouffe, défigure, extermine, néantise, privatise les gains et mutualise les pertes, enrichit les riches et appauvrit les pauvres, arase toutes les cultures qui contrarient sa conception du monde fondée, non pas sr la liberté, l'égalité et la fraternité mais sur l'utilité, la rentabilité et l'enrichissement personnel, considérés comme valeurs-étalons. 
Et le système de Marché intimide, réprimande et menace de balkaniser ou de « reprendre en main » les sorcelleries-voyous (le Cuba de Castro, le Congo de Lumumba, le Burkina de Sankara, le Chili d'Allende, le Vénézuela de Chavez, la Côte d'Ivoire de Gbagbo, etc)... à savoir, celles qui ne se plient pas à sa loi, l'empêchent de s'étendre, entravent son expansion. 
Et le système de Marché propose alors de constituer une "coalition" et de lancer une nouvelle croisade !
Ou de convoquer une  nouvelle "Conférence de Berlin", de réunir un nouveau banquet de missionnaires, de diplomates, d'historiens, d'anthropologues et d’anthropophages, de géomètres, de cartographes, de minéralogistes, de pétrologues, de spéculateurs, d’affréteurs de groupes armés et d’armateurs de navires négriers, de philosophes-conseils NewWave, propagandistes d’un modèle de "démocratie" susceptible d’être cuisiné à toutes les sauces locales et autres experts appointés par le système du Marché !


Les relations entre le système sorcier et le système du Marché en différents lieux et à différentes époques


En différents lieux et à différentes époques, consignés dans des limites nationales, à l'ancienne, le système sorcier et le système du Marché se sont en général accommodés l'un de l'autre.
Constantin se convertissait au christianisme pour pouvoir piller les temples dits "païens" et Philippe le Bel faisait main basse sur le trésor de l'ordre des Templiers...
Louis Neuf  frayait avec les « hommes d'affaires » et autres « prêteurs sur gages » : les Fugger d'Ausgbourg, les Médicis de Firenze ou le banquier lombard Tolomei....
Quant à François Premier, il mariait son fils Henri à Catherine de Médicis contre 100.000 écus d’argent et 28.000 écus de bijoux..
Bien plus tard, Léopold Deux de sinistre mémoire faisait des papouilles aux financiers  
- Beernaert, 
- Brugmann, 
- Gerson von Bleichröder (le "banquier de Bismarck"), 
- Léon Lambert (qui, en 1996 reçut de Léopold Deux une concession de noblesse héréditaire avec le titre transmissible de baronet et adopta comme devise "Conscientia Lux mea"), etc... 
pour soutenir ses expéditions et actes de brigandage et de piraterie, conquêtes et invasions militaires, razzias et entreprises d'occupation et d'exploitation coloniale dans le bassin du fleuve Congo...
Hitler avait hier des accointances avec Krupp tout comme, aujourd'hui même, Abou Bakr al-Baghdadi frouchèle avec les industriels du pétrole...
etc...

Mais jusqu'à il y a peu  les sorciers restaient  toujours à la manœuvre.  

Apparemment. Le plus souvent. Ce sont les sorciers, en effet qui menaient les nations et non pas les argentiers. 
Tel n'est plus tout à fait le cas aujourd'hui.

Tel n'est plus le cas, particulièrement, depuis que les grandes et puissantes sorcelleries du Nord ont perdu le contrôle sans partage qu'elles exerçaient... Tango ya ba Noko (soki Tango ya ba Wendo) !, sur toutes les sorcelleries du Sud et leurs « ressources » : minières, agricoles, forestières, halieutiques, hydrauliques, hydroélectriques, pétrolières, financières... et humaines.

L'ordre hiérarchique tend de nos jours à s'inverser. 
Le système du Marché ne fonctionne désormais plus en appui du système sorcier. 
Comment, par exemple, une sorcellerie nationale d'importance démographique et économique moyenne (par rapport aux Etats gros-bras que sont notamment la Chine, l'Inde, la Russie ou les Etats-Unis) comme la République autocratique du Luabongo, pourrait-elle s’imposer au système du Marché mondialisé... alors même que de simples entreprises multinationales installées au Luabongo y réalisent un chiffre d’affaires très largement supérieur (30 fois dans le cas de Glencore... avant les difficultés actuelles de l'entreprise résultant de la baisse du cour des matières premières) au budget de tel ou el Etat dans lequel elles exercent leurs activités ?

Désormais, qu'on le veuille ou non, c'est bel et bien  le système du Marché qui prévaut sur les anciens systèmes sorciers nationaux... dont le Tout-Puissant Marché se sert encore, qu'il donne parfois l'impression de servir mais dont il s'est, en fait, complètement émancipé.

Des para-sorcelleries se sont, en effet, constituées avec leurs propres « services », leurs propres crapuleux et leurs propres « instrumentistes » dévoués à la solde d'un nouveau d'un type de "capi mafiosi" : les  tycoons, les « oligarques » de la finance internationale, les administrateurs des fonds de pension, de JP Morgan Chase et de différents autres holdings financiers, pétroliers, miniers ou industriels. 
Et, bien sûr, les fondés de pouvoir des fonds vautours basés dans des paradis fiscaux (tels que Nml ou Aurelius). Et dont les crapuleux (appelés quelque fois « lobbyistes », avocats d'affaires ou courtiers en bourse) et autres instrumentistes (à savoir les  « informateurs », « taupes », « espions », « scouts », « voyageurs de commerce, représentants, placiers, VRP »... ou « saboteurs », « provocateurs », « fomentateurs », « fournisseurs d'armes »... ou même « tueurs » à gages) ont pour mission de servir, non plus les intérêts d'une sorcellerie nationale mais des intérêts capitalistes transnationaux. 
Et les anciens petits marchés « nationaux » ont été (ou sont en voie d'être) incorporés, engloutis, avalés, gloutonnés.

Le Marché est grand ! Le Marché mène à tout et tout mène au Marché ! Loué soit le nom du Marché ! Le Marché donne et le Marché reprend ! Le Marché est partout ! Le Marché est de tous les temps ! Nzimbu et cauris, mitako et croisetttes, Zakât et Jizya,  quêtes et collectes, aumônes et pourboires, salaires et cachets, loyers et fermages, dépôts et consignations, hawala (ou hundi) et bitcoins, actions et obligations, placements et crowdfounding, fondations et donations, impôts et corvées, prêts et subventions, dîmes et redevances, retenues et cautions, franchises et garanties, prélèvements obligatoires et retenues à la source, astreintes et amendes, apports et libéralités, butins et rançons, rackets et opérations retour, dot et moziki, cotisations et « participation aux frais », droits de pollution et fonds spéculatifs, droits d'entrée et autorisations de sortie, ropi montois et valeureux liégeois, lar et mupatas, ngunda, dango, mbongo, gratifications, dessous de table, jetons de présence et commissions occultes, rien n'échappe au Marché ! Conflits armés, épidémies, chômage, racisme, terrorisme ou catastrophes naturelles tout est dans le Marché ! Le Marché voit tout, entend tout et règle tout ! Le marché mange tout et tout se mange dans le Marché ! Craignez le Marché ! Le Marché est Tout-Puissant !

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes marchands.
La religion du Tout-Puissant Marché mondialisé a remplacé le culte des différents dieux ou démons Mammon (d'origine araméenne) ou Gambada (le dieu vaudou qui apporte la richesse) .locaux, mânes, authentiques, domestiques... et subordonnés à des sorciers dits nationaux. 
En ce début du XXIe siècle, ces vieux dieux nationaux au services des autocraties locales (les "sociétés générales" de tel ou tel vieux pays) ne se déplacent plus qu’en chaise roulante, souffrent d’escarres et de rigidités dans les articulations, sont parasités par l’onchocercose volvulus et devenus quasiment aveugles, éprouvent de très grandes difficultés à parler, à formuler les mots correctement et à s'exprimer de façon compréhensible.
Et ces antiques divinités toutes puissantes... n’ont à présent plus grand chose à dire et n’arrivent même plus à lire leurs prompteurs ni même à avaler leurs panades.
Et portent peut-être encore des slips de satin fuchsia... mais n'ont plus aucun lézard urticant ni rollmops sirupeux à fourrer dedans !


Et, après avoir vainement tambouriné avec les doigts sur la table, ces vieux dieux nationaux, rongés par la cirrhose, enragent de devoir frapper du poing sur le comptoir pour appeler un garçon ou une serveuse... qui ne lèvent même pas les yeux de leur magazine, ne les voient même pas, ne les entendent même pas et ne se dérangent même plus.





Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/







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