mercredi 30 mars 2016

SCC10/0 - Sommaire et avant-propos (ainsi donc, encore aujourd'hui, la République Autocratique du Luabongo est-elle une sorcellerie...)




SOMMAIRE : les 23 terrains

- 1er terrain : UNE SORCELLERIE, C EST QUOI ?
http://ssc-10.blogspot.be/2016/03/scc102-une-sorcellerie-cest-quoi.html

2ème terrain : La Haute Hiérarchie, commandeur de tous les sorciers,  les membres de sa "famille", ses "services" et ses assistants techniques
http://ssc-10.blogspot.be/2016/03/scc102-la-haute-hierarchie-commandeur.html

- 3ème terrain : Les sorciers régaliens, aides de camp de la Haute Hiérarchie (tels que Cravate Rouge, Shabbo, M'Bweta,Tshaku, le menteur d'Etat)
http://ssc-10.blogspot.be/2016/03/scc103-les-sorciers-regaliens-aides-de.html

4ème terrain : Les sorciers feudataires (tels que Bouki l'Hyène)
http://ssc-10.blogspot.be/2016/03/scc104-les-sorciers-feudataires-tels.html 


- 5ème terrain : Les sorciers légataires (tels qu'Ysengrin)
- 6ème terrain : Les sorciers  placés à la tête des entités territoriales (tels que Haut-Sommet)
- 7ème terrain : Les sorciers "ligablistes" ou mini-sorciers de proximité
- 9ème terrain : LES SORCIERS SONT-ILS BONS OU MAUVAIS ?
- 11ème terrain : Les bons sorciers sont-ils bons ?
- 12ème terrain : Bons ou mauvais, les sorciers souffrent d'un important déficit de légitimité populaire et sont tous des prébendiers
http://ssc-10.blogspot.be/2016/03/scc1012-bons-ou-mauvais-les-sorciers.html


13ème terrain : LE SYSTEME DE MARCHE, SES RAVAGES ET SES RELATIONS AVEC  LE SYSTEME DE MARCHE EN DIFFERENTS LIEUX ET A DIFFERENTES EPOQUES
- 14ème terrain : Les accusations portées contre le système sorcier par le Tout-Puissant Marché
- 15ème terrain : Les accusations portées contre le Tout-Puissant Marché par le système sorcier
- 16 ème terrain : Et alors, c'est la castagne ? Meuuuunon !
- 17ème terrain : Pour seulement survivre, le peuple du Luabongo doit lutter sur tous les fronts : contre le système duMarché et contre le systèmesorcier
- 18ème terrain :  UN PEUPLE A T IL  SA PLACE DANS UNE SORCELLERIE ? 
- 21ème terrain : DES VOIX SE FONT ENTENDRE,  DES GENS SE DRESSENT
- 22ème terrain : Les changeurs de monde et les passeurs d'idées nouvelles
- 23ème : Et comment tout cela va-t-il bien pouvoir se terminer ? Par un grand RIIIR, triomphal  et libératoire !

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AVANT-PROPOS 

Ainsi donc, encore aujourd'hui, la République Autocratique du Luabongo est-elle une sorcellerie...


En République autocratique du Luabongo, Mopoie et Bangazegino, deux des principaux personnages de mon roman toujours inachevé...
- Nini eza réellement sima ya makambo oyo?

leurs compagnons de lutte et toute la population du pays continuent d'être à la merci de la Haute Hiérarchie, de ses sorciers, de ses "services" et de ses crapuleux...   

A la merci de la sournoiserie des sorciers chargés d'instumentaliser la justice, de monter des complots judiciaires et des procès bidon, de faire procéder à des condamnations arbitraires (La Malibran d'abord et M'Bweta ensuite, son successeur et "interchangeable"), ces mêmes sorciers régaliens étant également en charge de la gestion des prisons et des bagnes de la sorcellerie et même... Non, j'rigole pas, ce n'est pas une blague !,  de la protection des droits humains et, à ce titre, représentant le Luabongo au Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies à Genève ! 

A la merci du ressentiment d'un prélat inquisiteur et crapuleux notoire (chargé, plus souvent que d'autres, des "basses besognes" de la sorcellerie, s'acquittant de ces tâches particulières à la plus grande satisfation de la Haute Hiérarchie et bénéficiant de ce fait, de très hautes protections), le général*** qui a fait de l'affaire de Mopoie et de Bangazegino une affaire personnelle et qui continue de nuire, dans l'ombre, au plus haut niveau...
A la merci des brutalités et de l'inhumanité des autres sorciers légataires chargés de la répression des opposants et des mouvements citoyens... et de la protection de la Haute Hiérarchie (tels que les généraux Gimana2 et Nyamakan (alias Esprit de Mort) des "bleus", le général Lwasenge (alias Seguin) de la Leni, les généraux Zeban et Petekam de la GSP, le colonel Djidjadja de la PM dont les hommes et ceux de la GSP sont particulièrement habilités à ramasser les corps des manifestants tués par balles, à les jeter dans le fleuve Luabongo ou à les conduire à la morgue où ils seront étiquetés « corps de l’Etat » avant d’être encaqués comme des harengs dans des charniers, à Maluku ou ailleurs)...
A la merci aussi des manigaces d'Ysengrin, l'Administrateur général des "services", chef de brigands et grand organisateur de coups montés et de crimes d'Etat...
A la merci des félonies consitutionnelles de Shabbo, des mensonges publics de Tshaku et des magouilles et prédations de Bouki l'Hyène
A la merci, enfin, de la tyrannie de la Haute Hiérarchiele père ou le "commandeur" de tous les sorciers et responsable suprême des "services"... 

Avançons, ko ! 
Cette histoire de crapuleux, de "services" et de sorciers,  bons  ou mauvais, régaliens  ou feudataires, légataires, proconsulaires ou territoriaux, il faudra bien, à un moment ou à un autre, que je trouve le temps de m'en expliquer, que je rassemble des mots et que je me risque à formuler des phrases...

Allons-y donc !
Et tentons de mettre à nu le fonctionnement du système sorcier qui opprime et exploite le peuple du Luabongo depuis si longtemps 
Et  montrons comment le Luabongo, encore aujourd'hui, est une sorcellerie: une pseudo-démocratie (post-démocratie ou "dictature constitutionnelle") dans laquelle le véritable pouvoir appartient aux sorciers, aux "services" et aux crapuleux
Et prédisons l'inéluctable effondrement de ce dernier avatar du système sorcier !







Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/


















SCC10/1 - 1er terrain : UNE SORCELLERIE, C EST QUOI ?

Allons-y ! Toleka ! Essayons de clarifier ça
C'est quoi une sorcellerie ?
Enfilons nos bottes en caoutchouc de kadogo-jardinier (ou nos gros sabots en bois d'éleveur de gros bétail, lourds-lourds de crottin, de bouse ou de lisier et tapissés de paille sèche). Et soyons résolument didactique !

Une sorcellerie est un Etat hors du droit. Tant au plan national qu'au plan international. 
Une sorcellerie est une république… Une chose publique, quoi !, sans liberté, sans égalité et sans fraternité même si, de nos jours, sous les couverts d’une démocratie « à la mode de chez nous » (c'est à dire une démocratie sorcière,  une pseudo-démocratie ou une post-démocratie, héritière tout à la fois de l'absolutisme colonial et de la dictature mobutienne, qui se prétend "nationaliste"... pour ne devoir rendre de comptes à personne et surtout pas au peuple dont elle s'est approprié la souveraineté), elle se donne quelquefois les apparences formelles d'un système parlementaire classique pour satisfaire formellemen aux exigences d'étiquette et de bienséance de la communauté internationale des Etats de bonne famille, à savoir les Etats bien côtés au FMI, à la Banque mondiale ou à la Bourse de New York, non soumis à un calife ou à une bande de malfrats visibles, affichés et transparents. Une sorcellerie n'est pas
- Ohooh ? L'Etat eza te !
- Chutt ! Tika makalele, fieu !  Respect !
un Etat de droit mais une « chose publique privatisée » par quelques-uns et mise au service d'intérêts tout à fait particuliers, très éloignés de l'intérêt général. 

Une sorcellerie est un Etat extra-démocratique, un "Etat président" de type autocratique, sans liberté, ni égalité, ni fraternité,  un Etat en dehors de la loi, un "Etat néant" ne remplissant pas les fonctions normalement dévolues à un Etat, un Etat prédateur et mafieux et aussi, en période de crise, un « Etat moyini » et un « Etat mobomi », un Etat ennemi et tueur du peuple. 
Une sorcellerie, c'est une seigneurie dont les boss, les pontes, les huiles ou les capi mafiosi sont tous des sorciers.
Cela signifie que, dans une sorcellerie, ce sont eux, les sorciers… Et eux seuls !, qui dirigent la baraque. Et certainement pas la multitude, la basse classe, les babola : "la masse" !
Ni "la masse" des habitants de la campagne : une masse de "paysans soûlards,  ignares et abrutis", taillables et corvéables à merci certes... mais (s'indignent les sorciers) de plus en plus "résistants et rebelles, voleurs de régimes de noix de palme dans les plantations et pratiquant illégalement l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette ou fabriquant frauduleusement du lotoko et du charbon de bois sur les terres et dans les forêts seigneuriales"…
Ni "la masse" des travailleurs des  carrières et des mines: une masse de sous-prolétaires ou d’esclaves prétendument indépendants que les sorciers qualifient de  "forçats-creuseurs, endurants et pugnaces, maigres et baraqués", durs à la tâche et à la douleur certes... mais (soupirent les sorciers) "souvent chanvrés, quelquefois paillards et généralement bagarreurs » …
Ni "la masse" des habitants des villes, des centres et des cités que les sorciers se représentent comme: une « populace de sans emploi et de petits employés sans ambitions, d'élèves et d’étudiants improductifs, de chargeurs et de déchargeurs hébétés, d'ouvriers et d'artisans adroits, de réparateurs et de commissionnaires astucieux"… une masse urbaine débrouillarde et ingénieuse certes mais (s'inquiètent les sorciers) " ambianceuse, frondeuse, arnaqueuse, imprévisible et bientôt menaçante" ...
Cette masse de paysans, de creuseurs et de citadins dont les sorciers s'imaginent naïvement qu'elle est seulement geignarde ou grommelante. Et qu'elle est fondamentalement stupide et craintive, facile à terroriser, manipuler, contenter ou  corrompre.

Ce sont donc eux, les sorciers qui dirigent la sorcellerie et certainement pas le « masse » et encore moins les djeuns
- Des kuluna ? Ohooh !  Des « hordes d'insatisfaits », toujours au bord du pillage ou du soulèvement ? C'est bien ça, Nat ?
- Onyati, fieu ! 
désoeuvrés, insolents et revendicatifs, chômeurs sans diplôme ou diplômés-chômeurs, soupçonnés de rôder la nuit dans les artères mal éclairées des quartiers périphériques et que les corps habillés en bleu ont reçu mission de traquer et d''écraser brutalement...
Mais que les « services » d'Ysengrin recrutent aussi, parfois (à 65 dollars la prestation pour les ratonnades avec gourdins et barres de fer, moins pour les petits boulots tranquilles), comme sous-traitants, en qualité d'hommes de main-adjoints ou d'instrumentistes-pigistes, chargés de certaines missions dans les quartiers populaires où la présence d'agents  des "services" ou de corps habillés en bleu et en kaki serait immédiatement repérée par les habitants : missions de pointages et de surveillances, provocations, harcèlements, intimidations, infiltrations, disparitions ...

Bref, une sorcellerie, c'est un monde régi par un système sorcier, une chose publique dans laquelle tous les leviers de commande sont passés entre les mains, non pas du peuple, ni même du marché mais de sorciers qui se les sont appropriés.  

On distinguera, cependant, dans la chaîne de commandement d'une sorcellerie, d’une part, la Haute Hiérarchie (qui se considère comme "hors catégorie") et, d’autre part, de nombreuses variétés de sorciers subalternes (clients et courtisans, affidés ou inféodés) de plusieurs niveaux : les sorciers régaliens, les sorciers feudataires, les sorciers légataires, les sorciers proconsulaires, les sorciers territoriaux et, tout en bas de l'échelle sorcière, des sorciers ligablistes : des mini-sorciers, tenanciers et percepteurs-taxateurs de petits ligablos publics de différents types.





Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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SCC10/2 - La Haute Hiérarchie, commandeur de tous les sorciers, les membres de sa "famille", ses "services" (administrés par Ysengrin) et ses assistants techniques


La Haute Hiérarchie[1], c’est avant toute chose le Haut-Hiérarque lui-même, l'autocrate en personne, le chef de bande, la calife ou le cador, le Capo di tutti capi ou le commandeur de tous les sorciers et responsable suprême des "services", celui qui fixe la répartition des charges, octroie et retire les faveurs, perçoit sa dîme sur tout ce qui se vend, s'achète ou se produit, s'importe ou s'exporte dans la sorcellerie.

Le Haut-Hiérarque est, ès fonction et qualités, le responsable principal de tous les crimes d'Etat organisés par des "services" relevant de son autorité et de tous les actes de brigandage (
brigandage sécuritaire, policier et militaire, brigandage judiciaire, brigandage constitutionnel, législatif, électoral, politique, économique, social, financier, etc).commis par des "sorciers" affidés ou inféodés qu'il a installés et mis à son service et/ou accomplis ou réalisés sous la direction de "crapuleux" obéissant à ses ordres secrets et chargés de réaliser ses desseins inavouables... actes de brigandage et desseins inavouables dot il devra, tôt ou tard, rendre compte devant le Peuple, la Justice et l'Histoire


Dans l’exercice autocratique de son pouvoir, le Haut-Hiérarque bénéficie, évidemment, du concours de différentes personnes, à visibilité plus ou moins réduite et aux fonctions plus ou moins précises mais dont les pouvoirs sont considérables : une caste aux contours  nébuleux… dont il faut parler avec prudence... à mots couverts... et dont il est difficile (et dangereux) de dévoiler la composition exacte : 

1. une  « famille »  mafieuse comprenant: 
- des conseillers-frère ou sœur du Haut-Hiérarque, attributaires de "marchés publics" et "fournisseurs attitrés de la Sorcellerie" en passeports et permis de conduire, plaques d'immatriculation et timbres fiscaux, etc, 
- une épouse, réputée "sainte"... et qui se veut protectrice des intérêts économiques et financiers des "opérateurs économiques" libanais et indo-pakistanais, 
- et d'innombrables conseillers-oncles ou tantes, des conseillers-cousins plus ou moins proches et de plus ou moins grande importance...

2. un « entourage » d'assistants techniques et de mercenaires comprenant ;
- le dircab Ya Mwilan et les membres du cabinet, les chefs des « maisons » civile et militaire, 
- un ou plusieurs conseillers dits "spéciaux" et différents autres maniganciers qui gravitent autour de la Haute-Hiérarchie : conseillers-féticheurs, philosophes-conseils et conseillers-pasteurs,
- des  conseillers-argentiers : un directeur financier du cabinet et administrateur de "sociétés panaméennes", des comptables et gestionnaires de fonds secrets et des hommes d'affaires… Que le Tout-Puissant Marché leur accorde sa protection !, à réputation sulfureuse et de nationalité indéterminée: le milliardaire israëlien Nad Lergert et son prête-nom québécois, chargée des diamants sales, Roche Laannette

3. les « services »[2] d'Ysengrin, bien sûr !
qui relèvent directement de la Haute Hiérarchie

Ces "services" comprennent:
- des stratèges et des analystes, des négociateurs secrets, des espions... 
- et d'innombrables mouches et informateurs... 
- et decomploteurs et "scénaristes" chargés d'imaginer et de mettre en oeuvre des campagnes de mensonges à propager, des pièges à tendre et des "sting operations" et autres coups tordus à monter contre des opposants... 
- et des hommes de main chargés d'exécuter les basses besognes, opérations de "targeted killing", enfermement de contestataires dans des cachots secrets, viols, tortures et "exécutions extrajudiciaires", ramassage et transport des cadavres, ouverture, surveillance et, si nécessaire, dissimulation ou déplacement des charniers de "corps de l'Etat" : instrumentistes-gardes du corps, geôliers et tortionnaires, saboteurs, empoisonneurs et tueurs, pombas soudoyés et instrumentalisés pour casser des manifestations, régler des comptes, etc.

En sus de leurs activités dites de "surveillance" et de "renseignements" cette police politique a développé, en effet, de nombreuses expertises dans les domaines de la suppression des preuves, de l'intimidation, de l’arrestation ou la disparition d'opposants aux sorciers au pouvoir ou de journalistes et membres d'associations de défense des droits de l'homme : enlèvements et enfermement dans des cachots clandestins, saccage de salles de rédaction de journaux, tabassage des vendeurs de journaux, plastiquage de studios de télévision, mises sur écoute et campagnes de terreur, passages à tabac, menaces de mort envoyées par SMS,  assassinats perpétrés par des "bandits armés", noyades, empoisonnements ou "intoxications alimentaires", sabotages et accidents d'avion ou de circulation routière, mystérieux incendies ravageant des installations abritant du matériel informatique où sont stockées des données très importantes. 

A cette police politique "civile" s'ajoute une "justice politique militaire" dont les inquisiteurs (que j'appellerai le Saint-Office et dont le général*** est un des membres les plus connus et les plus pervers) qui  délivre des "lettres de cachet", fait procéder à des arrestations arbitraires, recourt à des "techniques d'interrogatoire avancé", arrache de prétendus "aveux", fabrique des preuves et falsifie des pièces, menace les familles et les avocats des victimes, fait rendre des condamnations rédigées à l'avance par des juges obéissant à des ordres militaires et échappe à tout contrôle du pouvoir judiciaire et de la représentation populaire.

4. et, travaillant pour la Haute Hiérarchie, la famille, l'entourage et les "services",  des « crapuleux » en tous genres [3] 

Les "crapuleux", ce sont les auteurs intellectuels, commanditaires ou inspirateurs de faits relevant du brigandage sous toutes les formes possibles et imaginables : brigandage sécuritaire, policier et militaire, brigandage judiciaire, brigandage constitutionnel, législatif, électoral, politique, économique, social, financier, etc...  

Les crapuleux ne sont pas des "hommes de main", de simples agents, de petits malfrats. 
Ces "mierdas de perro"sont habituellement des "intellectuels", des personnes occupant de hautes fonctions au sein de la société sorcière: 
- membres du Grand Conciliabule concussionnaires (beaucoup de crapuleux sont, en effet, des sorciers régaliens ou feudataires, tels que Shabbo, Tshaku, Bouki l'Hyène, La Malibran ou M'Bweta, son remplaçant... même si tous les sorciers ne sont pas des crapuleux)...
- députés et sénateurs corrompus (beaucoup de "représentants du peuple" sont, en effet, des crapuleux qui monnayent leurs votes et interventions. même si tous ne le sont pas )...
- fonctionnaires et magistrats indignes (beaucoup de fonctionnaires et de magistrats, même au plus haut niveau de l'Administration publique, de la Cour Suprême de Justice et de la Cour constitutionnelle, etc)...
- commissaires de police tortionnaires et prévaricateurs et officiers des FARAL sangjuinaires et racketteurs (beaucoup de policiers et de militaires, tels que le général*** responsable principal des tribulations de mes amis Mopoie et de Bangazegino et l'ancien inspecteur général de la Police généralement considéré comme le commanditaire de l'assassinat de Floribert Chebeya, etc...)...
- archevêques, évêques et pasteurs dévoyés, banquiers véreux, professeurs-docteurs mercenaires, musiciens pervers et journalistes flagorneurs, etc. 

Des noms circulent. 
Travaillant pour la Haute Hiérarchie, les crapuleux opèrent soit au sein des "services" (beaucoup de responsables des "services sont des crapuleux, tels qu'Ysengrin, etc) soit avec leur concours. 
Ils sont connus. Eux aussi devront rendre des comptes au Peuple, à la Justice, à l'Histoire.

Ensemble, le Haut-Hiérarque et tous ces « proches » exercent le pouvoir réel dans tous les domaines, sur tout le territoire de la sorcellerie...
Et, notamment, le pouvoir de terroriser la population : d'arrêter et de  condamner les gens, de les libérer ou de les garder emprisonnés à l'Université de Makala ou dans un cachot clandestin, de les tuer et de faire disparaître leurs corps dans un charnier à Maluku ou ailleurs.
Assistée par les « services » d'Ysengrin relevant directement de son autorité, la Haute Hiérarchie et ses « proches », plus ou moins occultes,  l'emportent toujours, évidemment, sur tous les différents acteurs visibles de la sorcellerie : les sorciers régaliens, les sorciers feudataires, les sorciers légataires, les sorciers proconsulaires, les sorciers territoriaux, les sorciers ligablistes, etc


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[1] Dans la série 7 « Glossaire comparatif illustré », à propos des sorciers et, plus particulièrement, de la Haute Hiérarchie, commandeur de tous les sorciers, cliquez sur :

[2] Dans la série 7 « Glossaire comparatif illustré », à propos des « services »,cliquez sur : 

[3] Dans la série 7 « Glossaire comparatif illustré », à propos des « crapuleux », cliquez sur : 







Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/






SCC10/3 - Les sorciers régaliens, aides de camp de la Haute Hiérarchie tels que Cravate Rouge, le "premier sorcier", chef du Grand Conciliabule et diseur de bonne aventure, Shabbo, le faussaire et le pyromane, M'Bweta, le surveillant des prisons et des bagnes du système sorcier et Tshaku, le menteur public

Après la Haute Hiérarchie et sous son autorité, viennent les sorciers régaliens (la "garde rapprochée" composée de sorciers directement affidés au Haut-Hiérarque)  et les sorciers feudataires (les "affairistes" chargés de gérer différents domaines d'activité au mieux des intérêts du Haut-Hiérarque).

Les sorciers dits régaliens sont en fait des « aides de camp » de la Haute Hiérarchie.
Appartenant à la garde rapprochée de la Haute Hiérarchie, ils ont été placés ou « délégués » à la tête de comptoirs dits « régaliens », de haute visibilité.
- Allo coucou ! Hola caracola ! C'est toi, petite chérie ? Que tal ? Tu m'aimes ?
- Siatapata ! Donnes-moi plutôt des exemples, Douchka... que je m'y retrouve un peu ? Des noms (ou des surnoms) de quelques sorciers régaliens connus qui interviennent dans ton roman...
- Parmi les personnages de mon roman, je citerai particulièrement (simple échantillon "qu'on met en vitrine pour donner une idée de l'ensemble") Tshaku, le menteur d'Etat ! Tshaku qui trahit et assassine Patrice-Emery Lumumba tous les jours, en cochonne la mémoire et en pervertit la pensée politique et qui, avec le concours d’Ysengrin, s’attèle à museler les journalistes, chiens de garde de la démocratie ! Shabbo, alias "Le Faussaire" ou "Le Pyromane", le dernier en date des sorciers régaliens en charge de l’Intérieur, célèbre non seulement pour ses détournements de fonds publics lorsqu’il était dircab de la Haute-Hiérarchie (affaire des créances de la Snel) mais aussi pour ses innombrables falsifications juridiques (élaboration d'une loi électorale controversée, escamotage de dispositions constitutionnelles relatives au nombre de mandats du chef de l’Etat, désignation de commissaires spéciaux, dédoublement des partis politiques de l'opposition, etc) particulièrement scandaleuses dès lors que leur auteur porte le titre de "professeur de droit constitutionnel.  

Tshaku, Shabbo... ou encore La Malibran lorsqu’elle était encore aux affaires et imposait sa voix dans tous les prétoires...  ou encore M'Bweta, son successeur, son remplaçant et interchangeable. Ou encore et avant tout, Cravate Rouge, le "premier sorcier"...

Chargés, au sein de la bande mafieuse, de gérer les activités de brigandage politique, diplomatique, électoral, policier, sécuritaire, militaire et judiciaire, ces sorciers régaliens ont pour fonction  d'animer le Théâtre de démocratie "à la mode de chez nous", tant à usage interne que vis-à-vis de la dite communauté internationale des bien-pensants... laquelle veille à promouvoir ce modèle scénique et déclamatoire de gouvernance, le protège et tolère même qu’il soit cuisiné dans le respect de quelques sauces nationales « authentiques » et de préparations souveraines (liboke, mosaka, nguba, mbika, mwamba, maï-maï, limbondo) pour autant que certaines apparences formelles soient strictement sauvegardées

C'est tout d'abord Cravate Rouge,  le  « premier sorcier » chef du Grand Conciliabule et diseur de bonne aventure. 
Cravate Rouge est chargé, au nom de la Haute Hiérarchie, de coordonner l'activité des membres de ce conseil exécutif et les sorciers chargés, au nom de la Haute Hiérarchie, de présider les assemblées générales « élues »  des actionnaires de la sorcellerie  et de contrôler les initiatives de la faction des « majoritaires » au sein de ces assemblées.
Cravate Rouge est complètement déconnecté de la réalité sociale, sans contacts avec les "vraies gens" des villes, des campagnes et des carrés miniers. Il donne l'impression d'ignorer totalement la vie réelle d'un peuple du Luabongo dont le niveau de vie ne s'améliore pas (la misère, la précarité, la faim, le chômage, l'insalubrité, la maladie, la mort), ses privations, ses aspirations et ses frustrations, les tracasseries en tous genres (non seulement les rackets, les pillages et les arrestations arbitraires mais aussi les enlèvements nocturnes, les viols collectifs, les exécutions extrajudiciaires, etc) dont la population fait continuellement l'objet de la part des agents des "services" et des corps habillés en bleu et en kaki. 
Cravate Rouge, inconscient ou indifférent, vit manifestément dans "une autre République" que le peuple su Luabongo (à saoir la République de la Gombe") et ne connait rien non plus à l'esprit de survie de ce peuple qu'il prétend gouverner et à son extraordinaire ténacité, aux colères qui l'enflamment, aux RIIIR libératoires qui le secouent et aux luttes que ce  peule ne cesse de mener. 
Cravate Rouge, soutenu formellement par le Tout-Puissant Marché, grand émetteur de nuages fumigènes à l'international et diseur de bonne aventure et de statistiques tronquées en interne, se donne des allures de technocrate et d'actuaire appliqué... mais une population démunie et abandonnée à elle-même peut difficilement le prendre au sérieux,

Ce sont ensuite et bien évidemment tous les sorciers qui ont pour fonction  de verrouiller le système  sorcier et qui sont chargés à cet effet des affaires intérieures (Shabbo), de la justice, des prisons et des bagnes (M'Bweta, ayant succédé à La Malibran), de l'armée, etc

Ce sont encore les sorciers chargés des affaires étrangères et de l'agit-prop (aux mains de Tshaku, le menteur d'Etat... dont le poste,passablement lucratif, est convoité par de nombreux autres faussaires, opportunistes et bonimenteurs tels que Debré Mpoko !). 

En effet, de l’avis des juristes-prostitués et politologues à la solde des « services » d'Ysengrin, les activités de brigandage intellectuel, à savoir l'expression de la pensée politique de la sorcellerie (telle qu'exposée à l'extérieur du pays par les diplomates et diffusée à l'intérieur par la presse nationale sous contrôle) relève des droits souverains de la Haute Hiérarchie et ne peuvent être abandonnée au tout-venant.

D’autres sorciers  régaliens, « membres de la garde rapprochée » ou « aides de camp »  du Haut-Hiérarque ont plus particulièrement pour fonction, d'assurer la main-mise de la Haute Hiérarchie sur l'ensemble des ressources de la sorcellerie : ce sont les sorciers membres d'une « troïka » dite « stratégique », à composition plus ou moins variable ou fluctuante, compte tenu des affaires à traiter, et qui se réunit chaque lundi autour de Cravate Rouge et regroupe, en principe, les responsables des finances, du budget, de l'économie et, bien sûr, le sorcier légataire en charge de la banque centrale et qui discute des recettes et des dépenses et de la passation de quelques grands marchés publics.



Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/





SCC10/4 - Les sorciers feudataires, tels que Bouki l'Hyène



Les sorciers dits feudataires sont membres du Grand Conciliabule tout comme les sorciers régaliens. Ce sont des « affairistes » en tous genres chargés de différentes activités de brigandage sectoriel
- Allo coucou ! C'est encore toi ? Tu m'aimes ?
- Sia !
- Tu veux encore un exemple ?
- Evidemment, Douchka ! Ce sera plus clair, non ?
- Parmi les personnages de mon roman, je citerai , je citerai Bouki l’Hyène, évidemment ! Mais, ainsi que je l'écrivais dans une séquence antérieure, les "affairistes" sont  très trrrès trèèèèès nombreux parmi les gros pontes de la sorcellerie et "Bouki  l'Hyène" est un nom de genre plutôt que celui d'une seule personne. 

On se rappellera, à leur propos, que les hyènes, vivent en meute, avec des dominants et des dominés... et que les dominés doivent régulièrement soumettre leurs organes génitaux à l'inspection des dominants. 

Les sorciers feudataires (des "moyibicrates" ou des "ventriotes" dirait Freddy Mulongo) ont été choisis par la Haute Hiérarchie, non seulement parmi ses fidèles vassaux  (affidés) mais aussi parmi ses alliés de circonstance (inféodés).  
Chacun d'entre eux a reçu en prébende, au niveau national, une branche particulière des affaires de la chose publique et la supervision des activités du comptoir d'affaires y afférent : un budget à exécuter, des marchés publics à passer, des redevances, défraiements et royalties à exiger et à percevoir, des missions à effectuer à l'étranger, des accords de coopération à négocier.

Retors et connus pour leur avidité, ces « fondés de pouvoir » et spécialistes… Je gagne combien ?, des rétro-commissions occultes pour services rendus exercent sur tout le territoire de la sorcellerie une autorité déléguée dans tel ou tel domaine particulier de la chose publique :  plan et portefeuille, mines et hydrocarbures, affaires foncières, ressources hydrauliques,  industrie et PME, commerce, agriculture, pêche et élevage, développement rural, environnement et développement durable, travaux publics, infrastructures, aménagement du territoire, urbanisme et habitat, postes et télécommunications, nouvelles technologie de l'information, transports et voies de communication, enseignement primaire, technique et professionnel, secondaire et supérieur et recherche scientifique (un ensemble de domaines qu'on peut morceler à l'envie, en fonction du nombre de convives à inviter à la mangeoire), santé publique, emploi, travail et prévoyance sociale...
- Allo coucou, petite chérie ! Hola querida ! Tu ne m'aimes plus ? Quel est le problème  maintenant ?
- Le problème, ce sont les  Affaires sociales, Douchka ? Tu les as oubliées ?

- Dans une sorcellerie, on peut bien s’en passer, petite chérie ! Les Affaires sociales sont un domaine auquel la Haute Hiérarchie se permet d'oublier de penser (on y pensera plus tard, la prochaine fois peut-être, à l'occasion d'un nouveau remaniement, s'il reste quelqu'un à caser) ...
- Et en attendant, Douchka ?
- En attendant, nzambe akosala !
- Nzambe ?
- C’est son boulot, non ? Ozali "sans Dieu"  peut-être ?
action humanitaire et solidarité nationale, anciens combattants, conservation de la nature et tourisme, genre et famille, jeunesse et sports, droits humains, fonction publique, culture et arts, etc.

Ce sont des domaines qui peuvent  rapporter très gros à leurs prébendiers mais ils sont considérés par la Haute Hiérarchie comme moins directement stratégiques que les domaines dits régaliens. ce qui, on s'en doute bien, provoque quelquefois des disputes, entraîne des conflits de compétence, etc.





Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/





SCC10/5 - Les sorciers légataires, tels qu'Ysengrin, l'administrateur général des "services"

D'autres sorciers encore exercent, au nom de la Haute Hiérarchie, un pouvoir prébendier sur un important « établissement » spécifique de la sorcellerie :
- un « service » à administrer: ex-Agence nationale de Documentation ou ex-Service d'Action et de Renseignements militaires
- une ambassade (ou un parti politique) à régenter: à Bruzout ou ailleurs
- une garde spéciale, une  région militaire, une zone de défense ou une « opération » particulière à commander
- le commandement d'une bande armée de corps habillés en bleu *
- une banque publique à gouverner
- un parquet  à diriger
- une cour à présider: Cour Constitutionnelle, Cour Suprême de Justice, Haute Cour Militaire, etc.
- une entreprise publique à manager…

Ce sont les sorciers "légataires"
- Allo coucou ! C'est toujours toi ? Tu m'aimes ?

- Sia !
- Un exemple peut-être ?
- Evidemment, Douchka !
- Parmi les personnages de mon roman, je citerai particulièrement (simple échantillon "qu'on met en vitrine pour donner une idée de l'ensemble") Ysengrin, l'administrateur général des "services" et grand organisateur de crimes d'Etat, réputé commander (à la demande expresse de la Haute Hiérarchie... ou de sa propre initiative, en fonction de ses intérêts particuliers) ou, à tout le moins, couvrir les actes de brigandage policier, politique, électoral, sécuritaire, militaire et judiciaire et autres agissements en marge de la loi de crapuleux et d’ instrumentistes répondant aux ordres. Ysengrin serait un ancien chef de travaux à l'Université Pédagogique Nationale UPN ... Ysengrin, un nom qui fait peur aux personnes les plus braves et qu'on ne peut pas se risquer à prononcer en public sans craindre de perdre sa pipe, ses lunettes, son pacemaker, ses prothèses dentaires.. et tout le reste ! Ysengrin et, bien sûr aussi, le général***, sorcier légataire adjoint du Saint-Office, inquisiteur et persécuteur en chef, celui-là même qui a fait jeter aux oubliettes mes amis Mopoie et Bangazegino et qui s'oppose obstinément à leur libération ! 

Et, bien sûr, les généraux Gimana2 et Nyamakan (alias Esprit de Mort), sorciers légataires en charge de la répression des opposants et des mouvements citoyens
tous appelés à faire fructifier leurs charges... et à en partager les "revenus" (gains et pillages) avec la Haute Hiérarchie...
Et avec ceux qui les ont introduits ou mis en selle...
Et aussi avec les membres du Grand Conciliabule dont ils relèvent d’un point de vue purement formel.

Tout ça fait beaucoup de monde à servir *
Il n'y a que le peuple qui ne s'y retrouve jamais...

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Un simple témoignage permet quelquefois d'expliquer mieux qu'un long discours.

Lire, à ce sujet, notamment (exemple parmi tant autres !), une lettre du commissaire-comptable de la police à Beni-Oïcha adressée imprudemment à la Haute Hiérarchie elle-même (le Capo di tutti capi en personne !) et se plaignant des ponctions opérées sur les fonds normalement alloués aux policiers de la Leni :
"(...) Mars 2014, je retire de la banque 28.000.000 fc ( vingt huit millions fc ) des fonds de ménage envoyés chaque mois aux policiers de la Légion Nationale d’Intervention déployés au front des opérations à Beni-Mbau.
9.000.000 fc ( Neuf Millions fc ) sont retournés au Gen Awachango à Goma,
9.000.000 fc ( Neuf Millions fc ) sont retournés au Gen Ngoy Sengelwa de la LNI à Kin,
2.500.000 fc ( Deux Millions Cinq Cents Mille fc ) sont versés dans le compte 1271-2803423-00-30 à la Tmb/Beni du Colonel Safari Kazingufu Commandant du Bataillon LNI déployé à Beni-Mbau
et 6.500.000 fc ( Six Millions Cinq cents Mille fc ) sont retirés par son adjoint, le Major Mbala Michel qui se les partage avec un groupe d’officiers présélectionnés.
Il ne me reste donc que 820.000fc (Huit Cent Vingt Mille fc) pour la nourriture des policiers. Ils seront également retirés par le Major Mbala Michel (...)"



Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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SCC10/6 - Les sorciers placés à la tête des entités territoriales, tels que Haut-Sommet (suivi de quelques considérations sur la démocratie sorcière et ses "nouveaux acquéreurs" )



D'autres sorciers enfin sont chargés d'exercer, au nom de la Haute Hiérarchie, un pouvoir prébendier sur les grand-duchés (actuellement démembrés) ou duchés de la sorcellerie, ce sont les sorciers proconsulaires.
- Tu m'aimes ?
- Tu m'emmerdes !
- Toujours demandeuse d'un exemple, petite chérie ?
- Evidemment, Douchka ! Comme illustration...
- Parmi les personnages de mon roman, je citerai donc (simple échantillon "qu'on met en vitrine pour donner une idée de l'ensemble") Ya André, alias Haut-Sommet, le sorcier proconsulaire "élu" qui a été installé par la Haute Hiérarchie et les "services" à la tête de la ville-duché d'Expo (alias Mboki)... Ya André, celui qui fait obstinément fi de la liberté de manifestation inscrite dans la Constitution et qui est toujours prêt à prendre en charge les funérailles des manifestants, victimes de l’Etat sorcier... mais sans, pour autant, s'engager à restituer à leurs familles les corps des suppliciés !

Les entités territoriales non-démembrées ont conservé leurs titulaires antérieurs « élus »: les « gouverneurs » placés à la tête de la ville-duché d'Expo, de l'ex-Bas-Tonne, du  Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

De nouveaux duchés ont été créés, résultant du démembrement des derniers grands-duchés subsistants (Equateur, Katanga et De nouveaux duchés ont été créés, résultant du démembrement des derniers grands-duchés subsistants (Equateur, Katanga et Haut-Luabongo) de même que de certains duchés qui étaient nés d'un démembrement antérieur (Kasaï oriental et occidental, Bandundu, ex-Bas-Tonne). 
Ces nouveaux duchés ont été attribués, en prébende, successivement, à des « commissaires spéciaux » (2015) et à des gouverneurs « élus » (2016). 
Cette « réforme territoriale » était certes inscrite dans la Constitution de 2006 mais n'avait jamais été appliquée jusqu'à ce jour. 
Sa mise en oeuvre à fin du deuxième mandat du Haut Hiérarque en poste devait permettre, non seulement, d'ouvrir plus largement encore l'accès à la mangeoire de la chose publique à une petite bourgeoisie locale… sous prétexte de rapprocher les centres de décision de la population administrée, le gouvernant du gouverné (ce qui revient également, dans certain cas, à "rapprocher" le pillard du pillé, le prédateur de la proie)... mais aussi de faciliter les opérations de "glissement constitutionnel" mises en oeuvres par la Haute Hiérarchie (sa "famille", ses "services" et ses "assistants techniques") et, tout en même temps, d'écarter du pouvoir (et de leurs sources de revenus) certains sorciers proconsulaires « élus »  devenus trop populaires ou trop gourmands au sein de leurs grands-duchés respectifs.

A la fin du mois d’octobre 2015, des sorciers proconsulaires intérimaires, les « commissaires spéciaux » et leurs adjoints, ont été placés à la tête des nouveaux duchés. 

Ces "commissaires spéciaux" exerçaient directement le pouvoir et avaient reçu pour principale mission (en prévision de toutes les élections à venir : tant au niveau provincial et local qu’au niveau national)  de museler les partis politiques, de faire taire les citoyens conscients et responsables qui prônent l'alternance démocratique et s'opposent au maintien au pouvoir de la Haute Hiérarchie en place et d'organiser une purge dans l’administration des provinces, des entités territoriales subordonnées et des circonscriptions autonomes

Succédant aux « commissaires spéciaux », de nouveaux gouverneurs ont ensuite été « élus »* en mars 2016 (par des croupions d'assemblées hors mandat, aux ordres et dont les membres ont souvent été corrompus... ou menacés parles « services ») avec toujours le même objectif: faciliter l’organisation dans les provinces de futures élections présidentielles et législatives bidouillées par les « services »... Ou d'un referendum ?

Quant aux entités territoriales subordonnées, fiefs féodaux (anciens « territoires ») et circonscriptions autonomes (villes franches, bourgs autonomes et secteurs), elles sont gérées par des sorciers d'un rang subalterne, des sorciers dits territoriaux « désignés », pour les uns et « élus » (maires, bourgmestres ou des chefs de secteurs) pour les autres.

Les sorciers dits territoriaux ont particulièrement pour mission d'assurer la sécurité des biens des possédants qui y installé leurs affaires ou foyers, de fournir  la main d'oeuvre nécessaire aux activités des planteurs et des entreprises, d'encadrer les paysans dépossédés de leurs terres ancestrales et de leurs cultures traditionnelles et de les « motiver » à accroître leur production au bénéfice de la population des agglomérations urbaines ou de l'exportation... Et de faire en sorte que la population vote dans le sens voulu par la Haute Hiérarchie !

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La démocratie sorcière et ses « nouveaux acquéreurs »  

Contrairement à un système dit démocratique ordinaire (où le pouvoir est censé émaner du peuple auquel il appartient... et « monter » de la base vers le sommet), le système sorcier, (y compris dans sa forme dite « avancée » : la démocratie « à la mode de chez nous »), procède en sens inverse: du haut vers le bas. 

Dans ce modèle de « démocratie », en effet, le pouvoir s'accapare jalousement et se conserve férocement (au sommet) et s'octroie, se distribue ou se revend (vers le bas). 
C'est ainsi que, dans les fiefs ou entités territoriales subordonnées, le pouvoir est attribué ou « distribué » par la Haute Hiérarchie aux « plus offrants » ... moyennent affidage, soumission, allégeance ou inféodation.
C'est ce qu'on appelle la démocratie sorcière, une pseudo-démocratie, héritière tout à la fois de l'absolutisme colonial et de la dictature mobutienne, qui se prétend "nationaliste"... pour ne devoir rendre de comptes à personne... et surtout pas au peuple dont elle s'est approprié la souveraineté.

Assisterait-on donc actuellement, sous le fallacieux prétexte de démocratisation, à une (vaste, politicienne et lucrative) opération de « zaïrianisation » de la chose publique ? 
Une zairianisation d'un nouveau genre... consistant à abandonner la gestion voire la « propriété », non plus d'entreprises coloniales comme à l'époque de Mobutu, mais des entités territoriales elles-mêmes (héritées, certes, d'une administration d'occupation de funeste mémoire) à quelques acquéreurs locaux « élus », particulièrement rapaces, mieux offrants, prêts à toutes les compromissions et disposés à faire allégeance à la « majorité » et à faciliter l’organisation dans les nouvelles provinces de consultations électorales (élections présidentielles et législatives) de complaisance ?




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